« Celui qui a inventé cette merde de play-in doit être viré », ce sont les mots de LeBron James après la défaite des Lakers face aux Raptors.
Sur ce match, le King sortait de nouveau sur blessure, encore et toujours la même, à la cheville, et la frustration pouvait se lire sur son visage.
Avant tout… C’est quoi le « play-in » ?
Le « play-in » est un mini tournoi prévu en fin de saison régulière, en tout cas au moins pour la saison 2020-21.
Il y aura un total de 6 rencontres de « play-in » qui débuteront le 18 mai prochain et qui se termineront le 21.
On comptabilise donc 3 matches dans la conférence Est et 3 dans la conférence Ouest.
L’équipe classée à la 7ème position dans sa conférence jouera au maximum 2 matches, les deux à domicile. L’équipe moins bien classée devra de son côté se déplacer et jouer à l’extérieur.
Il est important de noter qu’il n’y aura pas de match en back-to-back. Pourquoi ? C’est purement par intérêt médiatique, la NBA a donc prévu de les séparer suffisamment de manière à ce qu’ils puissent être couverts par les chaînes de TV.
Donc concrètement, le gagnant de la rencontre entre les positions 7 et 8 obtiendra la position 7 pour les Playoffs.
Le perdant des positions 7 et 8 quant à lui jouera contre le gagnant des positions 9 et 10 et le gagnant de cette dernière rencontre rejoindra la 8ème position pour les Playoffs.
En gros, le perdant 9/10 est officiellement éliminé durant le « play-in » et le perdant 9/10 vs 7/8 est éliminé au tour suivant, juste avant les Playoffs.
C’est clair ? Ou pas ? Vous avez certainement déjà vu ce tableau proposé par la NBA mais au cas où vous seriez passé(e) à côté:
Mais qu’en est-il réellement du tournoi du « play-in » ?
Médiatiquement, le tournoi du « play-in » apporte un intérêt prépondérant à la fin de saison d’une année tronquée de 10 matches, soit 72 au lieu des 82 habituels.
Mais surtout, ce tournoi donne plus de visibilité aux équipes les plus défavorisées de la saison, ça leur apporte l’impression (en tout cas aux fans) qu’elles ne sont pas complètement hors course.
C’est important pour les marchés, c’est important pour les fans et à ce niveau là, « business is business » pour la NBA et côté marketing on peut dire que c’est parfaitement réussi.
Imaginez un instant que ce mini tournoi permette à une équipe qui était complètement passée à côté de sa fin de saison d’atteindre les demi-finales ou voire même les finales de conférence ? Ou même plus encore ?…
Bon, on y croit moyennement, mais on est en droit de rêver… 😁
Alors pourquoi certains joueurs s’en plaignent ?
La raison est simple. Pour les joueurs qui ont eu un inter-saison (entre 2019-20 et 2020-21) relativement court, comme les Lakers, pour ne citer qu’eux, puisqu’ils ont joué dans la bulle et ce jusqu’aux finales et au titre, ça peut être considéré comme « catastrophique » en terme de préparation.
J’exagère un peu le terme mais partons du principe que plus de matches à enjeux = plus de risques de blessures.
Sur un match de saison régulière, si les Lakers s’assurent une qualification aux Playoffs avant la fin de la saison, il paraît logique que le temps de jeu des stars soit volontairement limité pour économiser leurs forces mais aussi pour leur permettre d’éviter certaines blessures « bêtes ».
Et qui dit repos des stars dit temps de jeu pour les remplaçants !
La colère de LeBron James semble être parfaitement justifiée donc. Quand on constate que sans Anthony Davis et sans le King, les Lakers ont remporté trop peu de matches et ont vu leur bilan s’aggraver petit à petit, au fil des défaites…
Qu’en penser, donc ?
Pour ma part, je pense que globalement c’est une bonne chose pour les fans de basket et de NBA, c’est une bonne chose pour le marketing, pour les marchés de toutes tailles et que ça donnera un nouvel intérêt à la ligue en fin de saison.
Et si la situation sanitaire ne s’améliore par significativement dans les années à venir (on va espérer que si…), il est fort probable que le format des 72 matches + « play-in » en fin de saison soit conservé, mais à quel prix ?
Combien de blessures de joueurs seront à déplorer avant que la NBA ne décide d’adopter un format moins contraignant physiquement ?